Dans la continuité de ses recherches et explorations chorégraphiques féministes, la compagnie affirme avec AMAZONES le passage du singulier au pluriel, de la solitude au collectif, de la figure sauvage à la meute, à la horde. Nourrie de la création de Là, se délasse Lilith… Manifestation d’un corps libertaire (création 2018), la compagnie se tourne maintenant vers une figure symbolique plurielle à travers les amazones.
Peuplade légendée, fantasmée, déclinée et récupérée comme a pu l’être à sa manière le personnage de Lilith, les amazones représentent également un symbole de liberté assumée et affichée, qui passe par l’autonomie radicale d’un groupe au féminin. Cette autonomie, insupportable et inenvisageable pour un modèle de société ancré dans un système de pensée, de vertu et de fonctionnement patriarcal, leur a valu d’être tout autant sujets à raillerie qu’à admiration, comme peuvent l’être à ce jour les différentes initiatives féministes contemporaines.